(Graphique réalisé par Altares Dun & Bradstreet montrant l’évolution des défaillances d’entreprises sur une période de 10 ans, soit entre 2013 et 2023)
Le graphique ci-dessus a été réalisé à l’occasion d’uneétude très récente réalisée par la société Altares, spécialisée dans la collecte et l’analyse de données sur les entreprises, en collaboration avec la société Dun & Bradstreet, une entreprise américaine spécialisée dans la collecte de données financières et commerciales, et dans leur analyse. Cette étude a pour objectif de fournir des informations sur les causes de la hausse des défaillances d’entreprises en France en 2023, et d’identifier les secteurs les plus touchés.
Forte montée des défaillances des entreprises en 2023
Selon l’étude Altares Dun & Bradstreet, le nombre de faillites d’entreprises en France a considérablement augmenté en 2020 par rapport à l’année précédente en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19. En effet, le nombre de défaillances d’entreprises a atteint un niveau record de 63 186 en 2020, soit une augmentation de 4,2% par rapport à 2019.
Cette hausse s’explique en grande partie par la mise en place des mesures de confinement et de restrictions d’activité qui ont eu des conséquences économiques importantes pour de nombreuses entreprises, en particulier les plus petites mais aussi pour les moyennes. Les secteurs les plus touchés par les défaillances d’entreprises en 2020 ont été ceux liés à l’hôtellerie, la construction, la restauration, le tourisme, la culture, ainsi que le commerce de détail. Les entreprises qui rencontraient déjà des difficultés financières avant la pandémie ont également été les plus impactées par la crise de COVID-19.
En 2021, soit un an après la crise sanitaire, les défaillances ont atteint des seuils historiquement bas. Cela s’explique aisément par les aides étatiques mises en place qui ont maintenu artificiellement à flot les entreprises les plus fragilisées par la crise.
En 2022, la hausse des ouvertures de procédures davantage concentrées sur les activités à destination du consommateur, c’est-à-dire en B2C, se propage également sur celles à destination de l’entreprise : en B2B. Cela s’explique ici par la fin de la politique gouvernementale de maintien de l’entreprise et des aides étatiques. Malgré cette hausse évidente, le niveau des liquidations judiciaires restent bas en comparaison de la période « avant-Covid-19 ».
Au 1er trimestre 2023, l’ouverture de 14 317 procédures collectives depuis le début de l’année, augmente de près de 44 % le niveau des défaillances par rapport au 1er trimestre 2022, retrouvant désormais des niveaux d’avant crise.
L’étude montre également que les PME ont été particulièrement touchées par les faillites d’entreprises en 2020, représentant plus de 90% des entreprises ayant fait l’objet d’une procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire.
Évolution des défaillances en France sur 10 années
Selon les chiffres de l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques), voici le nombre de défaillances d’entreprises en France (calculées à partir du nombre d’ouvertures de procédures de sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires) au cours des 10 dernières années :
- En 2012 : 63 186 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- En 2013 : 62 685 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- En 2014 : 61 215 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- En 2015 : 59 970 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- En 2016 : 59 513 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- En 2017 : 55 674 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- En 2018 : 52 107 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- En 2019 : 50 231 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- En 2020 (période (pandémie de pandémie COVID-19) : 45 927 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- Entre avril 2021 et avril 2022 : 30 285 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
- Entre avril 2022 et avril 2023 : 45 120 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires
On peut observer une tendance globale à la baisse du nombre de défaillances d’entreprises en France depuis 2012, mais avec une augmentation notable en 2020 due à la crise économique engendrée par la pandémie de COVID-19. Cependant, il est important de noter que la pandémie a eu un impact significatif sur l’activité économique dans le monde entier, ce qui peut également expliquer cette hausse des liquidations judiciaires d’entreprise.
Les mesures de soutien du gouvernement français
Cependant, le nombre de défaillances a été moins élevé que ce qui était initialement prévu en raison des mesures de soutien économique mises en place par le gouvernement français, lors de la crise COVID, pour aider les entreprises à faire face à cette situation et à surmonter la crise.
Des mesures telles que des prêts garantis par l’État et des aides financières directes.
Cependant, ces mesures n’ont pas empêché toutes les liquidations judiciaires, et de nombreuses entreprises ont dû fermer leurs portes.
Réduire les risques de défaillance des entreprises
En utilisant les informations fournies par l’étude Altares Dun et Bradstreet, les entreprises peuvent prendre des mesures pour réduire leur risque de défaillance en identifiant les secteurs les plus risqués et en adoptant des stratégies pour minimiser leur exposition aux risques. Les investisseurs peuvent également utiliser ces informations pour évaluer le risque de défaillance d’une entreprise avant d’investir.
En conclusion, l’étude Altares Dun & Bradstreet met en évidence l’impact de la crise sanitaire sur l’économie française en 2020, en particulier sur les PME. Elle souligne également l’importance pour les entreprises de mettre en place des mesures de prévention et de gestion des risques pour faire face aux situations de crise.
Il est important de noter que la situation économique est en constante évolution et que les effets de la pandémie sur les entreprises peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, tels que la durée et l’intensité qu’ont pris les mesures sanitaires, la nature des activités de l’entreprise et la capacité de l’entreprise à s’adapter aux nouvelles conditions de marché.
Si votre entreprise traverse des difficultés, et que vous souhaitez avoir des solutions, il est conseillé de faire appel à un avocat spécialisé en procédures et conseils pour les entreprises en difficultés.
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